Présentation

L’association :

Créée au début de l’année 2016, Mamers en Scène: Rencontres Theatrales est une association Loi 1901, elle est composée de bénévoles dont certains sont déjà impliqués dans le monde du Théâtre professionnel ou amateur, avec un esprit, des valeurs et une convivialité que l’équipe s’attache à transmettre lors du festival Mamers en Scène.

Festival Mamers en Scène:

Le festival Mamers en Scène vient s‘intercaler entre 2 manifestations culturelles majeures : Le cinéma avec Mamers en Mars et la musique avec le Festival le son des Cuivres en juillet. Il vise à promouvoir la culture et le patrimoine à Mamers et dans le Saosnois.

La manifestation est organisée dans et autour du Théâtre Municipal. Avec les Halles, il est un monument emblématique de Mamers. Sa configuration résulte d’une longue tradition du spectacle vivant. Il se prête donc parfaitement à des représentations théâtrales.

Parrain de l’édition 2017 : Jean-Paul Alègre

L’année dernière dans un festival national, sur les rives d’un grand estuaire, j’ai rencontré une équipe, dont j’ai tout de suite perçu qu’elle était constituée d’amoureux des planches !

Il y a des signes qui ne trompent pas : une petite étincelle au fond des yeux, une vraie sympathie pour les autres, une curiosité attentive.

Lorsqu’ils m’ont demandé de mettre ma relative notoriété (restons modestes, les auteurs dramatiques ne deviennent des stars que lorsqu’ils sont morts, ce qui ne rentre pas dans mes projets immédiats !!!…), au service d’un nouveau festival, j’ai naturellement tout de suite accepté.

Quelle merveilleuse aventure ! Permettre à des compagnies de s’exprimer, à des gens de se rencontrer, à des opinions de se confronter, n’est ce pas une réponse extraordinaire à ceux qui voudraient nous imposer une pensée unique, une seule couleur de vie, une même manière d’appréhender notre avenir ?

Je souhaite longue vie à ce festival, et, en parrain amical et affectueux, je me penche avec tendresse et curiosité sur le berceau du nouveau né.

Parrain de l’édition 2018 : Jean-Paul BORDES

Jean-Paul BORDES

Portrait © Bruno PERROUD

Vive donc la deuxième édition de Mamers en scène !
Je suis autant touché que fier d’en être le Parrain… Et presque étonné de cet honneur… !
Ma carrière, comme on dit, aurait donc peut-être dépassé les frontières de Paris, pour que le bruit en vienne jusqu’à vous ? Merci à vous tous en tout cas de m’avoir choisi, car depuis vingt ans la Sarthe est ma seconde patrie, et cette double vie avec la Capitale me plaît infiniment, en bon gémeaux que je suis… !

Peut-être savez-vous aussi que depuis quarante ans bientôt je m’efforce de réaliser mon rêve d’acteur et qu’au fond je vous ressemble… ? Après quelques soixante pièces et des rôles magnifiques, je dis merci tous les jours de faire du théâtre comme un bon artisan, de cette chance inouïe d’être sur les planches, et d’y être reconnu…

A travers vos folles journées de Juin, c’est moi que je viens voir… Vous êtes le miroir du jeune homme que j’étais, qui voulais tant faire « ça «… A travers vous, c’est lui que je viens retrouver, avec ses premiers cours de comédie, ses premiers pas, ses premiers tracs, ses premiers émois, succès , échecs… C’est votre lumière, votre pureté, votre amour de ce métier dont j’ai besoin pour me souvenir encore et toujours que j’aime moi aussi passionnément le théâtre…
Alors, je compte sur vous !

Comme vous pouvez compter sur moi, car je viens vous parrainer comme un frère… !
Dans «Michel-Ange et les fesses de Dieu«, la pièce de Jean-Philippe Noel, mon compagnon, que je viens de jouer et mettre en scène à Paris ( et qui lui vaut d’être nommé Meilleur auteur aux Molières 2018 ! ), l’auteur fait dire au pape jules II, découvrant enfin la fresque du plafond de la chapelle Sixtine : « C’est peut-être l’Art qui a inventé les Dieux… »
Alors que les Dieux du théâtre vous remercient tous d’avance, chers artistes que vous êtes, ils n’ont qu’à bien se tenir… Sans vous, ils n’existeraient pas… !

Frappez les trois coups et que la fête commence…

Marraine de l’édition 2019 : Anouchka VINGTIER

Quels étaient mes rêves d’enfant ? Je ne sais pas ! J’ai oublié ?

Si le Théâtre est « un monde plus vrai que dans la vraie vie », j’ai dû choisir cette voie pour tenter de construire, reconstruire peut-être mes rêves d’enfant.

Théâtre : monde éclaté , éphémère instant, hic et nunc, pièces de puzzle à faire danser, à faire chanter, à modeler, à révéler, à DIRE, à raconter, à INVENTER pour tracer le chemin d’une histoire, …l’Infini des histoires, des histoires à l’infini. Rencontre avec l’Humain, rencontre avec l’Autre et soi-même, « qui je suis ».

Quand je joue, je suis la révélatrice des facettes de l’Humain comme le joailler taille un diamant, jeu d’ombres et de lumières.

C’est étrange de dire à mes filles quand je pars au travail en fin d’après-midi : « Bonne nuit mes Chéries, je pars jouer… ! »

JOUER : c’est ça le Théâtre !

Joueurs professionnels ou amateurs, le Théâtre s’en fout ! C’est simplement le terrain de jeu où l’acte est joie et vie, où on y croit pour de vrai !!!

Partir vers un Ailleurs, un espace-temps à part, qui a ses règles, ses exigences, de respirations en transpirations, de dépassement de soi pour tenter d’atteindre la grâce, l’instant suspendu, « l’inaccessible étoile ».

Oui, telle est ma quête : la Présence à soi, aux autres, la beauté du geste « en faisant semblant pour de vrai » de tout son cœur.

Oui, il faut y mettre tout son cœur dans ce travail, qui semble alors ne pas en être un. L’artisan-comédien fait le lien entre tous ces instants suspendus de partage : avec les textes, les mots, la troupe, le partenaire, le PUBLIC. Acte de transmission, de don de soi pour ce public sans lequel le jeu n’aurait aucun sens.

L’acte théâtral est un échange avec l’Autre et je considère aujourd’hui mon engagement comme un service. Moi, mon corps, mon esprit, mon histoire, mon âme…, au service d’un rôle, d’une énergie vers d’autres énergies, d’autres êtres qui viennent au théâtre se laisser « toucher », se laisser « transformer » peut-être, se laisser rencontrer, se laisser exister, l’espace-temps de la représentation théâtrale.

Le comédien fait le lien, tient le lien, garde le fil, noue, file, lâche, renoue, attire, suit, soigne, tisse le lien : ce n’est pas rien. C’est TOUT, tous les possibles.

Le comédien est un passeur, c’est sa mission, c’est son travail, c’est sa PASSION.

Il est 13h09 ce samedi 6 avril 2019, ma fille Ava, 8 ans et demi, encore une enfant, part au théâtre. Elle joue Lisbeth dans 1984 (adaptation du célèbre roman de Georges Orwel), c’est la dernière représentation.

  • « A tout à l’heure ma Chérie ! Tu pars jouer… ? »
  • « Non, je pars…dormir… !!! »
  • « Fais de beaux rêves alors… »

Le Théâtre ne guérit pas les blessures de l’enfance, il ne comble pas le besoin d’exister : être dans la lumière ne rend pas plus heureux. Il est la possibilité d’un rêve, d’un acte en suspens, qu’on aime de tout son cœur, qu’on aime passionnément, qu’on aime à l’infini…